À toi qui ressens tout trop fort - Tu n'es pas seule

Ce texte n’est pas comme les autres. Ce n’est pas une fiche produit, ce n’est pas un rituel, ce n’est pas un conseil.

C’est juste un moment de vérité.
Ce que j’aurais aimé qu’on me dise, à moi.

Peut-être que ça résonnera pour toi aussi.
Peut-être que ça te fera du bien de le lire.
Peut-être que ça te rappellera que tu n’es pas seule.

Ce que j’aurais aimé qu’on me dise sur les émotions fortes

Il y a quelques années, j’aurais tout donné pour qu’on me dise que j’étais pas “trop”.
Pas trop émotive, pas trop intense, pas trop fragile. Juste… humaine. Et vivante.

J’aurais aimé qu’on me dise que ressentir fort, c’est pas un défaut. C’est une force qu’on ne nous a jamais appris à apprivoiser.
Moi, je croyais que j’étais cassée.

Le jour où j’ai pété un câble (pour “rien”)

Je crois que c’était un samedi. Il faisait chaud, j’avais mille trucs en tête, j’étais déjà à bout dès le réveil.
Et là, il a suffi d'un truc renversé, une chaussette qui traîne, d'une trace de dentifrice dans le lavabo… pour que j’explose.

Je me suis mise à dans état ... mais un état ... en surpression, comme si ma vie en dépendait.
Et cinq minutes après, je me suis écroulée de fatigue… et de honte.

“Comment tu peux perdre les pédales pour si peu ?”
“T’exagères tout.”

C’est ce que je me suis dit. Pas parce que j’étais seule ou incomprise — au contraire.
Mon compagnon me voit dans tous mes états et il compose avec et m’aime comme ça. Même quand je passe du rire aux larmes en deux secondes.
Mais moi, à l’intérieur… je me jugeais encore.

Je croyais que je devais changer, me “calmer”, devenir quelqu’un de plus lisse, plus stable.
Alors qu’en réalité, j’avais juste besoin d’apprivoiser mes vagues.

Ce que j’aurais aimé qu’on me dise ce jour-là

Avec le recul, j’aurais juste eu besoin qu’on me prenne la main — ou qu’on me serre très fort dans les bras — et qu’on me dise ça :

  • Tu n’es pas folle, tu es vivante.

  • Ressentir fort, c’est un superpouvoir (même si là, t’as pas lu le mode d’emploi).

  • Tu n’as pas besoin de te réparer.

  • Tu peux être douce avec toi, même au cœur du chaos.

  • Ça va passer. Et toi, tu vas t’apprendre.

Parce que c’est bien ça, en fait : il faut du temps pour s’apprivoiser quand on ressent tout à 200%. Et surtout… faut pas le faire toute seule.

Aujourd’hui, quand la vague monte

Je ne suis pas devenue une version calme, posée, parfaite.
Mais j’ai appris à accueillir ce qui monte, sans me juger. À traverser, sans forcément comprendre.

Quand ça déborde, je fais pas grand-chose d’extraordinaire.
Je respire. C’est souvent ça, mon seul ancrage : revenir à ma respiration.
Je mets parfois une musique douce ou une musique sur laquelle je peux chanter à tue-tête (celle-ci par exemple ou celle-là), pour laisser sortir ce qui a besoin.
Je m’allonge. Je ferme les yeux. Je sens une odeur qui me fait du bien — un truc familier, rassurant.

Et je laisse passer... En fait, je me fous la paix.

Et toi, tu fais quoi quand ça déborde ?

Si toi aussi tu ressens tout trop fort — sache que t’es pas seule.
Et t’as pas besoin de devenir une version “calmée” de toi-même pour être bien.
Tu peux juste apprendre à t’écouter. À ralentir. À créer des bulles.

Et si un jour t’as besoin d’un repère, d’un geste, d’un petit bout de douceur…
Je crée des espaces et des objets sensoriels pour ça. Pour toi.
Des baumes, des jars, des soins… pas pour te réparer. Juste pour t'accompagner.

Avec tout ce que je suis,
Fanny 🌿
— Hypersensible et bien vivante

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